Des avions à hydrogène pour voyager sans polluer

Solutions d’avenir

Des avions à hydrogène pour voyager sans polluer

Voyager en avion sans émettre du CO2, c’est l’enjeu auquel s’attèlent les ingénieurs aéronautiques en développant une flotte d’avions à hydrogène.

L’aviation fait rêver depuis ses débuts et ce n’est que le commencement. Face aux défis environnementaux, l’industrie aéronautique mise sur l’hydrogène. En 2035 – c’est l’objectif, auront lieu les premiers vols commerciaux (régionaux ou court-moyen courriers) 100% décarbonés grâce à des avions qui ne rejetteront plus du co2 mais de la vapeur d’eau.

Pour répondre à l’urgence climatique, cela fait plusieurs années que la recherche et développement de l’industrie aéronautique s’intéresse à l’hydrogène en tant que technologie zéro émission. Des ambitions soutenues par l’État à travers le plan France 2023 qui permettront de pérenniser la position de leader de la France dans le secteur aéronautique et de devenir un acteur pionnier de la décarbonation du trafic aérien mondial.

Remplacer le carburant par de l’hydrogène, oui mais comment ? 2 procédés d’utilisation de l’hydrogène sont développés pour mise en oeuvre à l’échelle industrielle :

– soit à travers une pile à combustible qui alimente un système de propulsion électrique. La taille de l’avion sera alors limitée par les puissances électriques qui peuvent être mise en jeu de l’ordre d’un multiple de mégawatt.

– soit au sein de la chambre de combustion d’un moteur classique, sans limitation de puissance, mais au prix d’émissions résiduelles d’oxyde d’azote elles-même minimisées par des chambres de combustion (en tirant partie des excellentes propriétés de combustion de l’hydrogène).
Dans les deux cas, l’eau remplace le CO2 comme produit essentiel de l’extraction d’énergie du carburant.

Preuve que le rêve est à portée d’innovation, plusieurs projets d’avions à hydrogène sont en cours de développement, au premier rang desquels, ZEROe, la flotte d’avions zéro émission d’Airbus, présentée fin 2022.

Parce que cette innovation majeure du secteur impacte l’intégralité de l’éco-système de production, les acteurs industriels travaillent à son développement y compris ses sources d’énergie décarbonée primaire. Ainsi, la création du Technocampus Hydrogène de Francazal, à Toulouse, centre d’essais en matière d’avion à hydrogène, a été actée début 2023. Il devrait s’implanter sur une surface de 15 000 m2, devenant « le plus grand centre européen de ce type en 2025 ».

D’autres partenariats sont à l’oeuvre avec certains aéroports comme Paris, Charles-de-Gaulle et Lyon Saint-Exupéry, où s’installeront des “hubs à hydrogène” qui dans un premier temps vont alimenter les transports terrestres fonctionnant à l’hydrogène (voitures, bus ou camions) pour pouvoir ensuite mettre à disposition des avions cet hydrogène sous forme liquide.

C’est avec des projets de cette ampleur mobilisant expertises, engageants et innovation que le transport aérien atteindra la neutralité carbone en 2050, comme il s’y est engagé en 2021 Les nouvelles générations pourront ainsi voler dans le respect de l’environnement et bénéficier de cette ouverture sur le monde rendue possible par l’avion.